La jeunesse ......... la vieillesse :
...
Vieillir en beauté : un merveilleux
poème à lire
Être jeune
La jeunesse n'est pas une période de la vie,
Elle est un état d'esprit, un effet de la volonté,
Une qualité de l'imagination, une intensité émotive,
Une victoire du courage sur la timidité,
du goût de l'effort sur l'amour du confort.
On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d'année
:
On devient vieux parce qu'on a déserté son idéal.
Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride
l'âme.
Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs
Sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre
Et devenir poussière avant la mort.
Jeune est celui qui s'étonne et s'émerveille.
Il demande comme l'enfant insatiable : et après ?
Il défie les évènements et trouve la joie au jeu de la
vie.
Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute.
Aussi jeune que votre confiance en vous-même.
Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.
Vous resterez jeune tant que vous serez réceptif.
Réceptif à ce qui est beau, bon et grand.
Réceptif aux messages de la nature, de l'homme et de l'infini.
Si un jour, votre cur allait être mordu pas le pessimisme
Et rongé par le cynisme, puisse dieu avoir pitié de votre âme
De vieillard que prématurément vous seriez devenu.
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Savoir vieillir
Vieillir, se l'avouer à soi-même et le dire
Tout haut, non pas pour voir protester les amis,
Mais pour y conformer ses goûts et s'interdire
Ce que la veille encore on se croyait permis.
Avec sincérité, dès que' l'aube se
lève,
Se bien persuader qu'on est plus vieux d'un jour,
à chaque cheveu blanc se séparer d'un rêve
Et lui dire tout bas un adieu sans retour.
Aux appétits grossiers, imposer d'âpres jeunes
Et nourrir son esprit d'un solide savoir ;
Devenir bon, devenir doux, aimer les jeunes
Comme on aima les fleurs, comme on aima l'espoir
Se résigner à vivre un peu sur le rivage
Tandis qu'ils vogueront sur les flots hasardeux,
Craindre d'être importun, sans devenir sauvage.
Se laisser ignorer tout en restant près d'eux.
Vaquer sans bruit aux soins que tout départ réclame.
Prier et faire un peu de bien autour de soi.
Sans négliger son corps, parer surtout son âme.
Chauffant l'un au tison, l'autre à l'antique foi,
Puis un beau soir, discrètement, souffler la flamme
De sa lampe et mourir parce que c'est la loi
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