Sicié le 1er Avril 2005

NON ! Ce n'est pas un poisson !!!

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Aujourd'hui à Sicié .......... J'aurais mieux fait de rester à la maison !!!


Sur place à 08h30 pas de vent, léger Nord-Est quand même 5km/h.
Sur le parking, je fais les 100 pas en attendant l'arrivée de Dany'Aile.
Je m'assois sur le rail de protection face à la mer, le ciel est bleu.
Les rayons du soleil naissant réchauffent mes vieilles épaules ; l'Escadre rentre au port de Toulon.
Une dizaine de bateaux passent les uns après les autres et regagnent leur place à quai
pour les vacances de Pâques.
Une petite brise agite les branches des épineux.
Un joggeur, d'une foulée légère, descend la colline avec dans les talons son fidèle compagnon, la langue pendante du côté gauche comme pour indiquer qu'il va doubler.
La balise du Mont Caume annonce 13-26-43km/h Est : 23°( pour un matin de printemps, c'est un peu chaud ! )
Celle du Lachens annonce 13Km/h
Au loin sur la mer, les risées arrivent.
Au loin sur la route, Dany'Aile apparaît.
Salutations, congratulations et nous voilà sur le chemin du décollage.
Arrivé en haut, notre habituel banc nous tend les bras, nous lui proposons notre postérieur.
On ne se lasse pas de contempler le panorama sur la rade de Toulon !

Les bateaux de l'escadre entrent toujours majestueusement.
10h30 : les risées se rapprochent et le souffle de l'air devient significatif.
Nous préparons les voiles, je suis prêt le premier, je fais quelques gonflages mais le vent passe alternativement de 12 à 18 Km/h .
Ce n'est pas encore bien établi ; nous patientons.
De temps à autres je refais un petit gonflage pour tâter la masse d'air.


Et ce qui devait arriver arriva !


Une bulle d'air me soulève de travers et à un mètre sol je traverse le déco par dessus les rochers menaçants.
Je n'ai qu'une solution, m'en écarter le plus vite possible. Me voici engagé dans un vol de pente descendant.
LA MER, J'AI DEJA DONNE !!!
Et j'en garde un profond souvenir !
A mis chemin entre les deux, il y a un sentier bordé de grands pins.

( Dans ce sens, l'atterro par vent travers-cul est trop délicat et en approche finale il y a ce grand pin. )

Il s'agit de la jouer fine pour l'atterro ; le posé est court.

( J'ai pris l'option d'atterrir dans ce sens, vent travers gauche, mais le posé est court !)

Dans mon dernier virage, je rase la cime d'un grand pin, je me mets en finale aux oreilles mais le gradient me fait descendre très vite, et je pose un peu fort sur mes deux jambes.
Une petite douleur éveille en moi un vieux souvenir ... " Là, c'est le genou avec un croisé en moins !"
Malgré ma genouillère articulée, il s'avérera dans l'après-midi, une nouvelle entorse.
Alors que je plie ma voile sur mon atterro de fortune, le vent se renforce.
Je lève la tête pour voir s'il n'y a pas un intrépide dans les cieux.
Ma mésaventure et leur sagesse les fait patienter encore.
C'est en remontant les 150m de dénivelé par le sentier et la route
que je peu enfin contempler leurs majestueuses évolutions dans un air parfaitement laminaire.
Hé oui, je n'aurais pas dû permettre à ma voile de m'imposer sa loi.
C'est le pilote qui commande oui ou M....quoi !
Bon ! Ben maintenant je vais avoir un peu de temps pour faire de la peinture ....
Il faut toujours avoir une deuxième corde à son arc !

Merci d'avoir lu ces quelques lignes jusqu'au bout.

A bientôt en vol ! ? ! ( j'espère ! )

*** SERGIO ***