11 octobre 2002 - Saint André les Alpes
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Saint André les Alpes, c'était super !
Nous ne partions pas en terrain inconnu puisque nous allions
retrouver un copain de travail de Dany'Aile, Emmanuel, lequel, depuis plusieurs
années, y passe la plupart de ses week-end avec sa petite famille "
Sa femme Françoise et ses trois enfants-2-3-& 6 ans ".
Habitant en plein centre de Marseille, cela se comprend aisément.
Ainsi, le terrain de camping de Moriez est devenu sa résidence secondaire
avec tout ce que cela implique : l'école de Saint André, le
club local et tous les parapentistes du coin sont devenus au fil du temps
ses copains de jeu. Et il ne leur est pas impossible, lorsque la météo
s'y prête, de se retrouver à plusieurs sur la voie des airs en
direction de Dormillouse ou du col d'Allos.
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Nous sommes donc partis le samedi matin à 07h00
par l'autoroute d'Aix En Provence à Sisteron. Bifurcation à
Oraison (où il était trop tôt pour voler) par une route
de traverse qui sentait bon l'automne provençal.
Vers 10h00 nous arrivions au terrain de camping. Que ne voit-on pas à
la sortie du chemin ? La voiture des copains qui nous croise direction le
décollage. A deux minutes près, c'était râpé.
Rapidement nous rangeons le camping car, nous prenons nos " sac à
voile " et nous voilà sur la route du Chalvet. A peine le temps
d'admirer l'horizon de ses sommets enneigés, nous étions dans
la sellette car le vent commençait à forcir. Déco Ouest
vent franchement de travers 25 Km/h nous grattons les premières bulles
de la journée et au bout de 15 mn. à nous faire secouer par
les rafales du Mistral naissant nous nous posons oreilles fermées ,
face au vent sur le terrain accidenté de Moriez.
L'après-midi, le vent étant assez fort nous sommes allés
sur la pente école à côté du lac, près du
Verdon. Là, nous avons assisté à une démonstration
MAGISTRALE de MAÏTRE DANY'AILE avec sa cage. Gonflage en souplesse avec
les oreilles " s'il vous plaît " contrôle technique
OK, et pour reposer en douceur, discrète frontale amortie par réouverture
avant de toucher le sol. CHAPEAU BAS MESSIEURS ! On en redemande.
Quelques locaux se sont laissés aller à leur penchant favori
et du bout de leur chaussures chatouillaient les brins d'herbe de la pente
en faisant des Wagas.
Vers 17h30, Sieur Mistral s'essouffla et tout ce beau monde se retrouva au
déco pour le vol du soir qui n'en finissait plus sous un soleil couchant
rougeoyant le manteau des cimes enneigées. Certains durent se poser
à la lumière des phares, car pris dans la confluence des deux
vallées au dessus de l'atterro profitaient de cette ascendance inespérée.
Le soir nous nous sommes retrouvés à une dizaine autour d'une
bonne table au restaurant entre Moriez et St. André, au col des Robines,
tenu par le " Cuisinier Copain Parapentiste " du coin, Hervé.
La nuit fut fraîche, -3°, au matin, il me fallu allumer le chauffage
avant de prendre notre petit déjeuner " la carcasse d'un vieux
est plus dure à réchauffer au saut du lit ! "
La journée étant prometteuse, grand beau avec très peu
de vent, nous échafaudons les plus beaux crosses inimaginables : c'est
décidé on va tenter le col d'Allos.
Pour se mettre en forme, on fait le petit plouf du matin vers 10h30.
Atterro du lac
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De retour au déco, nous attendons les conditions. Vers 14h00, quelques uns se mettent en l'air malgré une condition météo trop stable, vont et viennent le long de la crête. Grattent de-ci de-là .Vent au déco 5 Km/h pas suffisant pour faire une ascendance dynamique. A mon tour le ventre vide, je prends mon envol. Mauvaise décision, je me retrouve 50 m sous le déco obligé de gratter dans les petites combes ensoleillées. Au bout d'une demi-heure de lutte acharnée, n'en pouvant plus, je cherche l'atterro, trop loin, pas assez de finesse et de plus il y a une petite crête à passer. Donc on va choisir un terrain pas trop en pente pour se vacher.
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" Point ne faut trop gratter si l'on veut rentrer
au poulailler. "
(à méditer)
Je ne fus pas le seul, Dany'Aile se posa également à 1 Km plus
haut où il croyait trouver de l'ascendance dans la combe sous les antennes,
mais rien n'y fît ! Tant pis ce sera pour la prochaine. Heureusement
dans cette petite vallée, il y a au bord de la route, de beaux poiriers
tous plus chargés les uns que les autres de beaux fruits bien mûrs,
ce fût une aubaine pour notre estomac qui commençait à
se " mort fondre ".
Un passage au camping, petit casse croûte pour nous remonter l'estomac
des talons, et retour au déco pour le vol du soir " Ah ces gens
du sud ! Jamais rassasiés.
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Ce dernier vol ne fut pas meilleur que celui de la veille. Quelques petites bubulles nous permirent de rester en l'air une quinzaine de minutes. Atterro sous le déco, à côté du camping de Moriez, préparatifs de départ, embrassades avec la petite famille, les potes et nous voilà sur la route du retour avec en tête plein de merveilleux souvenirs et surtout la joie d'avoir rencontré des copains qui nous ont accueilli comme des amis de toujours.
Elle est pas belle la vie ?
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*** SERGIO ***